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26 mai 2010 3 26 /05 /mai /2010 01:24

 

 


L'endive aura beau évoluer, on continuera
toujours à casser, éplucher et conditionner à la main

Pour Daniel Bouquillon et ses employés, c'est la pleine saison des endives.




Elle a été découverte un peu par hasard quand à la fin du XIXe siècle
le jardinier du roi de Belgique avait gardé de la chicorée dans sa cave
et l'avait recouverte de terre.
Des petits bourgeons ont éclos.
L'endive était née.

Un petit tour dans le hangar de Daniel Bouquillon, à Vélu, les palettes
s'enchaînent, et les petites mains remplissent sachets et cartons.
Une main d'oeuvre indispensable malgré les progrès de la mécanisation
et qui est un vivier d'emploi dans le monde rural.

« La saison n'a pas bien commencé avec de la sécheresse, puis des fortes pluies.
Dans certains secteurs, 25 % des surfaces ont été touchées. »

Dans le Pas-de-Calais, la production représente 4 000 ha
(15 000 ha pour toute la France)
et représente 1 200 équivalents temps plein.

Plus globalement, trois cent soixante producteurs dans le Nord,
le Pas-de-Calais et la Picardie sortent plus de 100 T/an.
Et parmi ceux-là, une centaine assure 80 % de la production française !

« Les Français consomment chacun quatre à cinq kilos par an.
C'est deux fois moins qu'en Belgique.
Mais le problème avec l'endive, c'est que ce n'est pas un produit de besoin,
il faut que le client pense à l'acheter », analyse Daniel Bouquillon,
qui est aussi le président national de la Fédération nationale
des producteurs d'endives (FNPE).

C'est la raison pour laquelle la profession mise beaucoup sur la communication.

Un million d'euros a été consacré à la pub télé.
Et régulièrement, il faut faire des piqûres de rappel.

« La Semaine du goût ne nous aide pas beaucoup.
Car à chaque fois qu'on veut faire découvrir le goût amer,
on donne à manger de l'endive ! Alors quand des élèves viennent chez moi,
c'est un morceau d'endive avec un bonbon après.

Sinon, ils ne goûtent pas ! »

Et pour dépasser cette barrière gustative, la science est venue en aide à l'endive.

On a diffusé aussi des recettes.

« Il y a des tas de façon de consommer l'endive et notamment en simple
salade avec de l'huile d'olive comme cela se fait beaucoup dans le Sud.

Car ce n'est pas seulement un légume d'hiver.

Aujourd'hui, nous sommes capables de la proposer huit mois par an.

Et puis, l'endive a un rapport qualité prix incomparable et vous ne jetez rien.
Le cône du milieu, vous le faîtes en soupe avec des pommes de terre
et un peu de cassonade ! »

Sur son exploitation, Daniel Bouquillon s'est aussi lancé, il y a une dizaine d'années,
dans la production de la carmine, une endive rouge plus douce que sa cousine.
« On dit que l'endive est la Rolls de la salade alors la carmine c'est la Ferrari ! »

Il a été un des premiers à plonger dans cette nouvelle aventure.
Il faut dire qu'il est aussi le président de la commission technique à la FNPE. •

Avant je n'aimais pas l'endive cuite...
Maintenant j'en consomme cuite..
Pensez-vous que la promotion de cet excellent produit doive encore évoluer

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EMMANUEL CRÉPELLE La Voix du Nord 28 nov 2007 Extrait §

 

 

 

 

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