Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 juin 2010 2 01 /06 /juin /2010 07:11
Nantes
- Maraîchers -
Les jardiniers nantais
  



Voilà dix-huit mois, Louis Bouyer a repris, avec son frère Bertrand, les 70 hectares de l'exploitation paternelle. Alors âgé de 23 ans, il n'avait que deux petites années d'expérience du maraîchage. Mais déjà des idées plein la tête et un enthousiasme de fonceur.

Le tout jeune homme, déjà membre du bureau de la Fédération des maraîchers nantais, sait comment il va promouvoir ses produits : « Les maraîchers nantais n'ont pas vraiment de concurrence pour la mâche. Sans doute grâce au climat océanique que nous avons ici, qui est le plus adapté pour cette plante. Peut-être aussi parce que notre savoir-faire est inégalé... » De fait, la France est le premier producteur européen de mâche, devant l'Allemagne et l'Italie. Et c'est la région nantaise qui se taille la part du lion, avec près de 85 % de la production nationale.

1 200 tonnes de poireau. Autre culture de l'entreprise des frères Bouyer : le poireau, là aussi une grande spécialité du département puisque, de mai à fin août, 90 % des poireaux de printemps proviennent de la région nantaise, « dont 1 200 tonnes de chez nous ».

Aujourd'hui, néanmoins, certains producteurs renoncent à cette culture. La raison en tient à l'usage restreint de produits phytosanitaires qui entraîne un surcoût de main-d'oeuvre, avec des retours sur investissement non garantis. « Nous ne pouvons plus éradiquer chimiquement les mouches. Et leurs larves peuvent détruire aux deux tiers les semis de poireau. » Louis Bouyer ironise aussi sur l'interdiction d'extraire de la Loire toute proche le sable indispensable au maraîchage : « Depuis près de vingt ans, nous le faisons venir de Noirmoutier. Il faut le cribler, le nettoyer. Avec les coûts de transport, je ne suis pas sûr que l'environnement y gagne vraiment... »

Il ne faut pourtant pas croire que Louis Bouyer se moque du développement durable, bien au contraire : « Nous respectons strictement les normes européennes pour l'utilisation de produits phytosanitaires. Hélas pour le consommateur, tel n'est pas le cas dans d'autres pays de l'Union. Nous utilisons des désherbants thermiques pour les mauvaises herbes. Et nous introduisons dans les serres des bourdons pour la pollinisation et des coccinelles qui détruisent les pucerons... » L'exploitation des frères Bouyer produit également des céréales et du muguet au printemps.

Mais ici point de concombre, légume en forte progression dans la région. Ni de tomate, qui compte parmi les quatre plus grosses productions nantaises. Pas de carotte non plus ( « Tout le monde a abandonné. La concurrence des producteurs des Landes était trop forte »), ni de radis, pourtant en vogue. La profession n'échappe pas aux difficultés, dès lors qu'on demande à l'agriculture d'être tout à la fois rentable, de qualité et respectueuse de l'environnement. Il n'est pourtant pas question de baisser les bras. Quelques-uns des 400 maraîchers nantais ont même quitté le bord de Loire, trouvant à Carquefou, à Machecoul ou à La Planche les hectares nécessaires à leur développement. De quoi donner du crédit à ce qu'assure Louis Bouyer, avec un large sourire : « C'est un beau métier. »

Denis roux 20 mars 2008

 

 

 

 

Ligne
la nécessité de cultiver plus propre a un cout.
Et les légumes continueront d'être produit dans des pays moins sévères sur l'environnement.

 La Chine, par exemple

WS


Tendance


 
Forum un jardin blanc 


Partager cet article
Repost0

commentaires

Recherche

Calendrier du VEXINTEL


 
 
    

Texte Libre