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1 décembre 2012 6 01 /12 /décembre /2012 08:05
EklaBlog dépasse les 5 millions de visiteurs par mois
 
 

Lancé en 2007, la plateforme de blogs EklaBlog accueille aujourd'hui 200 000 blogs et 5 millions de visiteurs uniques par mois. Godefroy de Compreignac, que nous avons rencontré, n'est pas effrayé par les réseaux sociaux. Pour lui, "les usages sont différents".

    
 

Depuis 2007, EklaBlog permet aux internautes de se créer très simplement un blog, pour publier leurs articles. La plateforme accueille aujourd'hui 200 000 blogs, principalement francophones. Il y a quelques semaines, le site a même dépassé les 5 millions de visiteurs uniques par mois.

Plusieurs fois par an, l'équipe voit ces chiffres augmenter. "Les progressions se font d'un coup, mais assez régulièrement", plusieurs fois par an. L'augmentation de trafic est, en moyenne, de 280% par an. Cependant, aucune stratégie d'acquisition d'utilisateurs n'a été mise en place. "Les blogueurs aiment le service, donc ils restent et font venir leurs amis." Une migration significative de blogueurs depuis OverBlog, son principal concurrent, est également constatée.

L'avènement des réseaux sociaux depuis plusieurs année n'effraie pas EklaBlog. Pour Godefroy de Compreignac, les usages sont différents. "Les gens vont raconter leur vie sur les réseaux sociaux et communiquer entre eux. Mais le vrai contenu se fait sur les plateformes de blogs. Les blogueurs créent plus qu'un simple blog, ils font des newsletters, des sondages..."

Installée dans l'Ile Rouge depuis novembre 2011, l'entreprise partage ses bureaux avec Clever Cloud, Tuttivox ou Transway. Godefroy, que nous avons interrogé, souligne que cette colocation leur permet d'échanger et de bénéficier des compétences de chacun.

 

Les activités de Eklablog :Blog
Représentant : Godefroy De Compreignac Contact |
Nom de l'entreprise : Eklablog
Forme sociale : SAS Capital : 1000€ Siège social : 1 Place Graslin, 44000 Nantes Tèlèphone : Site officiel | Twitter | Facebook

 

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28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 09:51
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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 10:38
Reprise d'une concession en état d'abandon

 Cette procédure est extrêmement réglementée car dans cette hypothèse la commune ne respecte pas la durée pour laquelle la concession avait été délivrée.
Elle n’est pas obligatoire, mais la commune qui a connaissance de l’état d’abandon et de ses risques peut voir sa responsabilité engagée en cas de dommages provoqués par cette concession.
Champs d’application : toutes les concessions d’une durée de 30 ans et plus.
Conditions devant être réunies :
- la concession doit avoir plus de trente ans (L2223-17)
- aucune inhumation ne doit y avoir été effectuée depuis 10 ans (R2223-12)
- la concession doit avoir cessé d’être entretenue (L2223-17)
Cas particuliers :
- délai porté à 50 ans pour les concessions des personnes dont l’acte de décès porte la mention « mort pour la France »
- procédure de reprise pour état d’abandon impossible lorsque les concessions sont entretenues par une commune ou un établissement public, en exécution d’une donation ou d’une disposition testamentaire.
Procédure (R2223-13 à R2223-20)
- l’état d’abandon doit être constaté par procès-verbal dressé sur place par le maire (ou son délégué) accompagné par le commissaire de police ou le garde champêtre.
Si le maire a connaissance de descendants ou successeurs du concessionnaire de la concession abandonnée, il doit les aviser un mois à l’avance, par lettre recommandée avec accusé de réception, du jour et de l’heure de la constatation et les inviter à y participer. Faute d’adresse connue, l’avis doit être affiché à la mairie et à la porte du cimetière.
Les mentions devant figurer dans le procès-verbal sont indiquées à l’article R.2223-14 du CGCT et doivent décrire avec précision l’état dans lequel se trouve la concession.
Cette description est très importante car c’est grâce à elle que, trois ans plus tard, lors du second constat, on pourra établir si des améliorations ont été apportées ou si au contraire, les dégradations constatées ont évolué.
- le procès-verbal constatant l’état d’abandon doit être notifié aux représentants de la famille.
Le maire doit notifier, par lettre recommandée avec accusé de réception, copie du procès-verbal aux titulaires de la concession, dans les huit jours qui suivent la rédaction du procès-verbal et les mettre en demeure de rétablir la concession en bon état d’entretien.
Le maire doit parallèlement porter à la connaissance du public, dans les huit jours de son établissement, des extraits du procès-verbal en les faisant afficher à deux reprises, à quinze jours d’intervalle, pendant deux quinzaines successives à la mairie et au cimetière ;
- l’état d’abandon constaté par procès-verbal ne doit pas avoir été interrompu dans les trois ans qui suivent l’expiration de la période des affichages par un acte d’entretien constaté contradictoirement ;
- trois ans après l’affichage du procès-verbal de constat, un nouveau procès-verbal rédigé dans les mêmes conditions doit constater que la concession continue d’être en état d’abandon et doit notifier aux intéressés les mesures envisagées ;
- le maire saisit le conseil municipal un mois après le second procès-verbal afin de décider de la reprise de la concession.
La décision de reprise (L2223-17 ; R2223-18)
La reprise par la commune d’un terrain affecté à une concession en état d’abandon est prononcé par arrêté motivé du maire. Il ne peut le faire que si le conseil municipal a rendu un avis favorable à la reprise, mais il n’est pas tenu de suivre cet avis favorable.
L’arrêté doit être porté à la connaissance du public par un affichage constaté par une déclaration certifiée du maire.
Les conséquences de la décision de reprise
Une fois la décision de reprise obtenue (un mois après la publication de l’arrêté de reprise de la concession en état d’abandon) le maire peut faire enlever les matériaux des monuments et les emblèmes funéraires restés sur la concession, qui pourra alors être accordée à un nouveau titulaire.
Le maire peut alors concéder à nouveau le terrain de la concession reprise à condition d’avoir respecté au préalable les trois formalités suivantes :
- avoir fait procéder à l’exhumation des restes des personnes inhumées dans l’emplacement repris et les avoir fait réunir dans un cercueil ;
- avoir fait aussitôt réinhumer ces restes dans un emplacement du même cimetière affecté à perpétuité à cet usage par un arrêté municipal et aménagé en ossuaire.

Lorsque le cimetière n’offre pas d’emplacement suffisant pour construire un ossuaire, les restes peuvent être transférés par décision du maire dans l’ossuaire spécial d’un autre cimetière appartenant à la commune
- avoir consigné les noms des personnes dans un registre tenu à la disposition du public.



  

 


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13 juillet 2012 5 13 /07 /juillet /2012 05:36
 

   Les Français partent de moins en moins en vacances

le gouvernement s'en inquiète

 11.07.2012

Alors que les vacances viennent de débuter dans la morosité, le gouvernement a dévoilé mercredi ses priorités pour le tourisme, secteur "essentiel" de l'économie, avec notamment pour ambition de permettre aux Français les plus modestes de partir en congés. |
Alors que les vacances viennent de débuter dans la morosité, le gouvernement a dévoilé mercredi ses priorités pour le tourisme, secteur "essentiel" de l'économie, avec notamment pour ambition de permettre aux Français les plus modestes de partir en congés.
"Je reste très vigilante sur le fait que le taux de départ des Français s'affaiblit d'année en année, accentuant l'émergence d'une fracture touristique entre ceux qui ont les moyens de partir et ceux qui ne les ont pas", a expliqué la ministre du Tourisme Sylvia Pinel lors d'une conférence de presse.
46% des Français ne partent pas en vacances, a-t-elle souligné, tandis qu'un quart assure les deux-tiers des départs.
Au premier semestre, le tourisme en France a surtout été soutenu par la clientèle étrangère notamment européenne, américaine et asiatique, selon la Direction générale de la compétitivité de l'industrie et des services (DGCIS).
Et la saison estivale s'annonce sous les mêmes auspices.
Les Français sont 29% à être certains de partir en juillet, près de 3 points de moins que l'an dernier à la même époque. Pour août, la proportion est de 32%, en baisse de 2,7 points, toujours selon la DGCIS.
De même, le nombre de voyages prévus connaîtrait une baisse de 10,5% en juillet et de 7,5% en août.
Une mission sur "l'accès aux vacances pour tous" va être confiée à "une personne qualifiée" qui devra rendre ses travaux à la fin de l'année.
Les professionnels du tourisme (hôtellerie, campings, offices de tourisme etc) constatent déjà que les vacances d'été sont placées sous le signe de l'austérité en France et en Europe. De plus, la météo, maussade dans la plupart des régions, n'a pas incité au départ et repoussé les réservations à la toute dernière minute.
"Depuis 2003, on a une baisse tout à fait considérable de 10 points des taux de départ en juillet-août pour les plus modestes qui ne dépassent pas 30% à comparer aux 78% des catégories supérieures", explique à l'AFP Didier Arino, le directeur du cabinet Protourisme.
La France, première destination mondiale en terme de fréquentation, doit l'être aussi en terme de recettes pour Mme Pinel alors qu'elle se situe actuellement en 3e position. La ministre mise notamment sur une amélioration de la qualité de l'offre touristique dans un contexte de concurrence mondiale aiguë.
"Une réhabilitation des hébergements touristiques est nécessaire", a-t-elle martelé pointant notamment le "sous-investissement chronique en matière d'hébergement" et le nombre "insuffisant" d'hôtels qui ont adopté les nouvelles normes.
Ce plan passera aussi par une concertation annoncée dès septembre entre collectivités territoriales et acteurs privés, ainsi qu'une politique de formation et d'emploi alors que 50.000 postes ne sont pas pourvus dans la filière, selon le ministère.
Côté professionnels, le président des agents de voyage Georges Colson a salué "les intentions", "mais il faut voir maintenant les actes". "On est prêt à toutes les discussions", a-t-il ajouté. Mais pour lui, "le droit des vacances pour tout le monde en France, c'est bien, mais il ne faut pas oublier l'étranger".
Pour Didier Arino, une véritable politique touristique passe "par des projets forts structurants (création de parcs, d'infrastructures...), une politique touristique nationale en terme de promotion et des aides sur ce qui génère de l'emploi".
Valery Hache

Le Parisien

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24 juin 2012 7 24 /06 /juin /2012 13:37
Auneuil

AUNEUIL Les zéros pointés du doigt
Mercredi 20 Juin 2012



Le logiciel Pronotes: c'est ici que sont saisies les notes des élèves. Plusieurs zéros ont été entrés par l'enseignante. (Photo d'illustration).


Un professeur contractuel accuse l'administration du collège du Point-du-Jour d'avoir voulu modifier les zéros collés pour devoirs blancs. «Une simulation» selon la direction.
C'est un litige qui «soulève de sérieuses questions sur la notation des élèves», résume l'inspectrice académique. Une professeur contractuelle de mathématiques accuse la direction du collège d'Auneuil - où elle effectuait un remplacement de trois mois - d'avoir voulu retirer les zéros qu'elle avait collés à des élèves de 3e.
Le professeur est pourtant souverain en matière de notation. «Cela reflète parfaitement l'irrespect que peuvent subir les professeurs contractuels», juge l'enseignante, qui s'est aperçue de la manœuvre en visionnant Pronotes, le logiciel de saisie.
La direction du collège admet avoir - à la demande de l'inspection académique - enlevé les zéros du système de saisie de notes et d'appréciations, «dans le cadre d'une simple simulation
L'objectif: «évaluer l'impact de ces zéros sur la moyenne générale des élèves», tente de justifier Elisabeth Laporte, inspectrice académique. Avant de les remettre, considérant l'impact «limité. Si j'avais constaté un écart important, nous aurions pu rencontrer l'enseignante.»
Reste que des zéros, «il y en avait beaucoup, plus d'une dizaine par classe», relève la direction du collège jusqu'à «trois par élèves»; attribués pour certains à «de bons éléments, pas habitués de la copie blanche.» «Un zéro, d'accord. Mais trois, c'est aussi peut-être le signe que le professeur n'a pas réagi comme il fallait», précise le principal ***** *******.
La direction affirme avoir été alertée par «plusieurs parents d'élèves», surpris de constater que l'enfant, qui justifiait de «11 de moyenne au premier trimestre ; 12 au deuxième», avait vu sa moyenne chuter à «3,10» au troisième trimestre, sous l'ère de la professeur contractuelle.
La moyenne de classe est, elle, passée de 8,93 au premier trimestre, à 8,73 au deuxième trimestre, à 3,90 au troisième trimestre pendant le remplacement de l'enseignante.
Zéros mérités ou attitude répressive de l'enseignante ? L'enseignante affirme que ces zéros sanctionnaient des «devoirs non rendus et des copies blanches.» La direction de son côté - qui se garde de juger la qualité de la notation - souligne que le remplacement de l'enseignante s'est «très mal passé.»
Manque criant d'autorité? « Je suis intervenu pour rétablir le calme, des enseignants voisins sont intervenus pour ramener le calme. Mais elle n'a jamais repris le dessus
«C'était le bazar» confirme un élève de troisième de l'enseignante, rencontré à la sortie de l'établissement. Les services départementaux de l'éducation nationale ont été alertés immédiatement par la direction, inquiète des conséquences de ces zéros.
Dans certaines filières professionnelles, il y a plus de demandes que d'offres. Seuls les meilleurs bulletins seront retenus.
Certains élèves pourraient donc voir leurs souhaits contraints par ces zéros à répétition. «Nous serons très attentifs au suivi de ces élèves», prévient l'inspection académique.

MATTHIEU HERAULT ET DENIS GIRETTE

courrier picard



Du rififi dans les notes. C’est bien regrettable que ces disfonctionnements soient relatés dans la presse locale. Cela devrait être discuté puis résolu par l’administration du collège, Les Professeurs, les Parents des élèves, l’Académie et enfin les collégiens eux-mêmes. Pas besoin d’exposer cela dans la presse. Un collège est un espace qui dispose de tous les moyens pour résoudre les problèmes du quotidien, sans en appeler à la Presse ou à l’autorité judiciaire. Seuls les très rares cas graves, de manquement à la sécurité et à l’autorité ne devraient faire l’objet d’une insertion dans la Presse.

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15 juin 2012 5 15 /06 /juin /2012 09:00
Le funambule Wallenda fin prêt pour la traversée des chutes du Niagara

Publié le 15.06.2012, 01h27

Le funambule américain Nik Wallenda s'est dit prêt jeudi à "entrer dans l'histoire", en traversant vendredi les chutes du Niagara sur un fil.

Le funambule américain Nik Wallenda s'est dit prêt jeudi à "entrer dans l'histoire", en traversant vendredi les chutes du Niagara sur un fil.
"Il n'y a plus de retour possible en arrière. Nous allons entrer dans l'histoire", a-t-il déclaré, extrêmement confiant et décontracté lors d'une conférence de presse.
"J'espère que (la traversée) sera très calme et relaxante. Mais il y aura aussi probablement des larmes", a-t-il ajouté, rappelant que c'était pour lui la concrétisation d'un rêve de gosse, et qu'il s'était heurté à de nombreuses difficultés pour monter son projet.

En principe, de telles traversées sont interdites depuis 1896, mais après des mois de bataille, il a réussi à convaincre les autorités canadiennes et américaines de lui accorder une dérogation.
Le fil d'acier que Nik Wallenda va emprunter a été installé juste au dessus des chutes canadiennes en "fer à cheval", les plus puissantes d'Amérique du Nord, souvent noyées dans la brume. De nombreuses traversées ont eu lieu au XIXe siècle, mais au dessus d'une gorge située en aval, pas directement au dessus des chutes.
Wallenda, 33 ans, commencera sa traversée de 550 mètres côté américain, peu après 22H00 (0H300 GMT samedi).
Elle devrait se terminer environ 40 minutes plus tard côté canadien.
Des dizaines de milliers de spectateurs sont attendus des deux côtés de la rivière Niagara.
Le funambule portera un harnais de sécurité, à la demande de son principal sponsor, la chaîne de télévision ABC, qui retransmettra l'événement en très léger différé.
Membre d'une famille d'artistes de cirque depuis sept générations il n'avait jamais de sa vie porté de système de sécurité, mais a rejeté l'idée que cela gâchait le spectacle.
"Cela ne me maintient pas sur le fil. Cela m'empêche simplement de mourir", a-t-il dit.
Son projet a coûté plus d'un million de dollars, et en dépit des sponsors, Nik Wallenda a déclaré qu'il devrait probablement payer lui même une petite partie de coûts.

Brigitte Dusseau

Le Parisien


Une affaire de fil à démêler. Des défis toujours émouvants. Sur le fil du rasoir, si l'on peut dire. Au fil du temps; mais non cousue de fil blanc. Tout tient à un fil dans cette histoire là. Et doit être réglée au fil à plomb. Quand la vie ne tient qu'à un fil, il faut qu’il s’assure que le fil de fer n’est pas endommagé. Sinon il filera un mauvais coton !

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  Devinette

Des scientifiques ont réussi à croiser un ver de terre avec un hérisson.

Savez-vous ce qu'ils ont obtenu?

Réponse ici!

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3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 14:16

AAA

Votre triple A
  Nous sommes 16 millions à être concernés...

Mais quasiment personne n'en a conscience. Lorsque nous achetons sur CDiscount, SFR, Go Voyage, Marionnaud, etc., le site demande à la société Fia-Net si la commande est fiable. C'est inscrit dans les conditions générales de vente, ces fameuses informations que personne ne lit. "Nous travaillons pour un millier de sites", confirme Xavier Neboit, directeur marketing de Fia-Net.

Pour débusquer les fraudes, Fia-Net - filiale du Crédit agricole - a mis en place un fichier réunissant les achats en ligne - jusqu'aux dix-huit derniers mois - de 16 millions de personnes, soit la moitié des cyberacheteurs en France. Une mauvaise évaluation (chez Fia-Net c'est vert ou... rouge) et l'achat est le plus souvent annulé ! Même si la banque a accepté la transaction, le site ne prend pas le risque d'envoyer sa marchandise, et que l'éventuelle victime d'un fraudeur s'oppose à la vente et récupère son argent.

Fia-Net a dû demander l'autorisation de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), "car ce traitement sensible constitue, de fait, des listes noires et est soumis à un régime de protection particulier", explique Sophie Nerbonne, directrice adjointe des affaires juridiques de l'institution. Fia-Net a ainsi obtenu en 2005 "l'autorisation de son système d'analyse des commandes", poursuit la juriste. "La CNIL a vérifié à cette occasion ses engagements pour assurer aux personnes fichées le respect de leurs droits : accès aux informations, radiation." Il suffit en effet d'une simple lettre, en invoquant la loi, pour obliger Fia-Net à supprimer les informations nous concernant.

Cette évaluation est loin d'être la seule. Alors que 31 millions de Français ont réalisé une transaction en ligne au premier trimestre, selon Médiamétrie (+ 11 % en un an), les notations de nos faits et gestes par les sites marchands prennent de plus en plus d'importance. Arborer le macaron "power seller" sur eBay rassure les acheteurs, afficher cinq étoiles sur Airbnb attire les locataires d'appartement Brian Chesky, fondateur d'Airbnb, pronostique d'ailleurs "la consolidation des différentes notes d'internautes entre les sites". Sur PriceMinister, vendeurs et acheteurs seront bientôt "platinium, gold, silver et bronze", explique son cofondateur Olivier Mathiot. Des évaluations déjà utilisées par son nouvel actionnaire, le japonais Rakuten, qui possède ainsi "des profils complets de ses usagers".

Mais ce n'est pas tout. Une kyrielle de nouvelles sociétés jauge notre "valeur" numérique. Avec, à chaque fois, une même finalité : monnayer ces informations pour rendre leur activité rentable. Vous êtes sur Facebook ou Twitter ? Allez donc voir du côté de Klout, PeerIndex ou Kred. Ces entreprises vous attribuent une note, reflet, selon elles, de votre capacité à influencer les autres. Lady Gaga, par exemple, est créditée d'un 95 sur 100 sur PeerIndex. Même si le calcul utilisé reste mystérieux, tous ces acteurs analysent au moins l'activité sur Twitter, en accès libre. "Nous voulons élargir notre base de calcul en utilisant le plus possible, après acceptation des usagers, les informations d'autres réseaux sociaux", explique Azeem Azhar, fondateur de PeerIndex. Une fois sur ce site, apparaît à l'écran le message : "Voulez-vous augmenter votre note d'influence en utilisant Facebook et LinkedIn ?" Difficile de résister, dans une société prônant la performance individuelle. Sauf que, d'un petit clic, vous autorisez à aller piocher dans vos données personnelles. Mais en échange votre note augmentera !

Cent millions de personnes ont été évaluées par Klout, de même que par PeerIndex. Ce qui permet à ces sites d'identifier des "leaders d'opinions" dont sont friandes les marques. Et pour cause : neuf consommateurs sur dix font confiance aux recommandations d'une connaissance ; alors que seuls trois sur dix croient les messages publicitaires, selon une étude Nielsen réalisée en juin 2009 auprès de 25 000 internautes de 50 pays. Les entreprises se bousculent pour proposer à ces "leaders d'opinion" des faveurs, "comme conduire la nouvelle Audi 8 ou essayer le nouveau smartphone de Microsoft", précise Lynn Fox, porte-parole de Klout. Des tests qu'ils commentent à leurs amis sur les réseaux sociaux. Pour se rémunérer, Klout a conclu des partenariats avec des sociétés marketing qui raffolent de ces données personnelles. "Nous recevons 30 milliards de sollicitations (API calls) de ces sites partenaires chaque mois", note Mme Fox.

Même de grands acteurs sont sur les rangs. Ainsi Rick Laurence, chercheur aux Etats-Unis chez IBM, identifie aussi les leaders d'opinion : "Nous déterminons les blogueurs dont des mots ou idées sont repris par d'autres." L'imagination paraît sans limite. Le site Beansight propose, lui, de noter non pas l'influence mais l'expertise. "Une personne fait une prédiction puis est notée en fonction de la réalisation de celle-ci", explique son créateur, Guillaume Wolf. Huit mille comptes ont déjà été créés, le début "d'une base de données d'experts multisecteurs et multiproduits". Pour le sociologue Bernard Cathelat, auteur de 2012-2017 : Ce que veulent les Français (Eyroles, 2011), "les gens vont acquérir de la crédibilité en fonction de leur vie virtuelle numérique". Cet observateur prévient : "Cela va entraîner un confit entre les hiérarchies sociales et des hiérarchies fantasmatiques. Le désintéressement sur Internet va devenir nocif."

Le monde de l'entreprise est également touché. Silkroad propose aux employeurs d'évaluer les leaders numériques parmi les employés ! Certains geeks affichent déjà sur leurs CV leur note Klout, preuve de connectivité aiguë. La société Reppify propose aux recruteurs de trier les candidatures "dix fois plus vite" en déterminant automatiquement une "note d'adéquation au poste". Il n'y a plus d'âge pour se voir décerner des bons points...


 


Nous sommes bien surveillés sur Internet. Et de plus en plus, à l'insu de notre plein gré. Restons prudents dans l'usage des réseaux sociaux; même si ceux-là doivent encore se développer, et cela de manière exponentielle. Ne confions pas tout à la toile. Déjà nous pouvons remarquer que sur notre écran, la Pub est personnalisée en fonction de nos fréquentations, de nos aspirations et de nos gouts. Notre démocratie tente de limiter les fichiers d’identités et leurs interconnexions ; ce n’est pas pour aller en créer sur internet, visibles et exploitables, mondialement, par tous.
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21 mai 2012 1 21 /05 /mai /2012 13:47
Nuit bleue à jouy sous thelle 

 
 
 Photos LECHOJOVACIEN



Photos LECHOJOVACIEN


 
 Photos LECHOJOVACIEN


 

La Corse renoue avec les attentats contre les propriétés privées ; Jouy sous Thelle, aussi. LECHOJOVACIEN nous rapporte ces incidents de la nuit contre des biens privés et publiques. Il y avait déjà quelques temps, quand même, que des faits aussi graves ne se soient pas déroulés à Jouy sous Thelle. Une voiture brule sur le parking de l’Église et la toiture de l’abri de bus est malmenée, mais les auteurs ne sont pas inquiétés pendant l’accomplissement de leur forfait. Tout cela a du faire du bruit, de la fumée et des lueurs.

La banlieue s’installerait-elle à Jouy sous Thelle ? Pour le meilleur ...Pour le pire et le pire.
Carton rouge

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13 mai 2012 7 13 /05 /mai /2012 09:11
Les Post-its de Marmandin
  Une Semaine de Post-its
09/05/2012 08:31:26

Que d’eau en ce printemps, que de nuages, que de fraicheur assassine. Trêve de soupir ; plus prosaïquement, on est très en retard ! L’année dernière nos arrosoirs pleuraient leur désespoir. Cette année ils craignent la dépression, la mise au rencart, le chômage, tant est grande leur oisiveté. Amis Jardiniers et Jardinautes, soyez vigilants, car les petits mollusques de nos jardins ne se sont pas encore vraiment manifesté, du fait de la grande fraicheur de ces dernières semaines ; les prochaines températures annoncées et en forte hausse, conjuguées à cette grande humidité, sont leur berceau préféré, leur domaine de prédilection. Il est temps de ressortir tous les moyens de lutte, à incidence écologique, bien sur, afin de rompre l’hébergement hivernal, que nous avons involontairement accordé à tous ces petits gris, toutes ces pelures d’oranges à la muqueuse visqueuse, qui viennent trop souvent glisser, patiner et butiner sur nos Reines de mai, nos semis et nos premiers œillets d’inde. (La rédaction évite de nommer le nom de cette engeance de nos potagers, par pure superstition) .

10/05/2012 05:15:46

Adventices

Les adventices, terme utilisé en botanique et remis en vedette pour désigner les « mauvaises herbes » ; mauvaises herbes qui ne sont pas si mauvaises que cela ; certaines sont mêmes comestibles ; rares sont celles qui hébergeraient un poison. Les poisons étant souvent au cœur de quelques-unes de nos fleurs les plus adulées et dont, le plus souvent, nous ne soupçonnons pas l’existence. « Une adventice est, en botanique, une espèce végétale étrangère à la flore indigène d'un territoire dans lequel elle est accidentellement introduite et peut s'installer. » Ainsi parlent les manuels ! Cette année, cet afflux, bienvenu, d’humidité, engendre déjà un important développement de toutes ces herbes indésirables. Soit on arrache et bine le sol, ensuite ; soit on applique la méthode des pros en culture naturelle ou Bio . Le brulage des indésirables avec un chalumeau à gaz spécialement conçu pour cet usage. Pratique qui réclame un certain investissement. Essayons d’éviter les herbicides, qui ne se contentent pas de détruire ces herbes incongrues, mais ont des effets secondaires terriblement dévastateurs sur la flore microbienne de nos jardins ; sur la faune traditionnelle et utile de nos potagers. Si on a pris soin de le déposer sur un sol propre avant la germination des adventices, le paillage est aussi une solution dans ce domaine. 

  11/05/2012 03:50:57

Pelouses & gazons 

Ce printemps s’engage résolument sur la voie de l’humidité. Donc prenez garde à ne pas vous laisser surprendre par la pousse du gazon. Â cause de la conjugaison des pluies et de la chaleur, les gazons repoussent très rapidement. Il faut compter plus d’une tonte pas semaine, quand ce n’est pas deux tontes chaque semaine, pour avoir un gazon très soigné. Depuis quelques années, les printemps étaient plutôt secs ; ce n’est plus le cas, maintenant. Quand cela est possible, il convient de garder et de composter les tontes de gazon. Mais il faut quand même, disposer d’un terrain suffisamment important pour ne pas être incommodé par les odeurs générées par la putréfaction du gazon  

  12/05/2012 05:22:01 

  Plants en godet 

 Le repiquage des plants en godet est un immense progrès en matière de jardinage. Mais il peut comporter quelques inconvénients, si l’on n’y prend pas garde. Les pépiniéristes ont l’habitude de cultiver sur de la tourbe. Celle-ci possède un très grand pouvoir de rétention d’eau ; mais si la motte est desséchée, la santé du plant est gravement mise en cause. C’est pourquoi il est toujours recommandé d’immerger les plans jusqu’au rebord supérieur des godets. Cela peut prendre plusieurs dizaines de minutes ; mais il faut absolument le faire. On regagne son temps perdu, par la suite, en termes de réussite de ses plantations. Ha ! Oui ! Une dernière recommandation ; au moment de la plantation, essayez d’écarter, avec de très grandes précautions, les racines de la motte cubique ; c’est plus facile si la motte est détrempée. Cette pratique évitera la formation d’un « chignon » de racines, néfaste au bon développement de la plante. Les racines ainsi écartées, s’ancreront d’autant mieux dans la terre de votre jardinière.

13/05/2012 06:53:43  

Muguet & Fraises  
Bientôt l’époque de sucrer les fraises. Les floraisons d’avril font place à des petits fruits verts. Des akènes, comme l’on dit, en langage botanique. Ceux qui on mit quelques pieds à l’abri ou en serre, peuvent commencer à savourer quelques fruits. L’arrivée massive du soleil de ces derniers jours y contribue fortement. Un soleil, si paresseux en avril…. Même poussées en serre, mais sans être forcées, ces nouvelles fraises ont de la saveur et déjà un peu de sucre. Mais dans quelques jours, celles cultivées, naturellement, en extérieur, développement en plus un parfum incomparable. Mais les premières fraises, même un peu insipides, véhiculent vers nous un peu d’émotion de ce nouveau printemps ; comme le muguet, par exemple 

  Si vous avez apprécié ces Post-its, vous pouvez présenter vos commentaires ici.
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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 08:54
Les dix raisons de l'échec de Nicolas Sarkozy

 La « grosse surprise » espérée et promise par Nicolas Sarkozy n'a pas eu lieu. Le scénario inscrit depuis des mois dans les courbes des sondages s'est produit. Dix explications de cette défaite, plus impressionnistes que scientifiques.
1. La simple loi de gravité politique
La droite était installée à l'Elysée depuis 1995 (dix-sept ans jusqu'à aujourd'hui) et à Matignon depuis 2002 (dix ans) : le désir d'alternance et de « donner sa chance » à celui qui n'a pas encore de bilan constitue l'explication la plus évidente de la victoire de François Hollande... à laquelle il faut ajouter l'ardent désir de la gauche de retrouver le pouvoir. Par ailleurs, la différence avec 2007 saute aux yeux : il y a cinq ans, le paysage politique se décomposait en trois blocs (PS-centriste-UMP) ; en 2012, il est modifié (PS-centriste-UMP-FN). Pour le candidat Sarkozy, le grand écart était pratiquement impossible.
2. La dure situation économique
Aucune équipe sortante n'a jusqu'à maintenant survécu à la crise, et Nicolas Sarkozy pas plus que les autres. George W. Bush, Gordon Brown, José Luis Zapatero, tous ont été balayés depuis 2008. La hausse du chômage, le climat économique et les mesures de rigueur (moins dures qu'ailleurs mais hyper-médiatisées) ont rendu le président sortant impopulaire. Ce qui a été jugé n'est pas le bilan en valeur relative dans un contexte donné (il est honorable, notamment avec des réformes), mais en valeur absolu, même si cela a peu de sens (il est médiocre).
Le jeu de domino va-t-il continuer ? Les mois à venir verront se dérouler des élections aux Etats-Unis, en Italie et enfin en Allemagne...
3. L'équation personnelle du candidat
Dans la campagne de 2007, Nicolas Sarkozy avait théorisé la mise sous tension du débat public autour de ses idées. Son énergie, son goût de la transgression, son hyper-présidence (à la fois concentration des pouvoirs et banalisation de celui qui les exerce) ont « hystérisé » son mandat.
Aux yeux du monde, son énergie était admirée et son leadership reconnu à Washington, Berlin et Pékin. Mais aux yeux d'une partie des Français, son énergie est devenue négative (au sens physique du terme, répulsive), autre façon de parler de rejet parfois « tripal ». {« Ce sera très difficile parce qu'on va payer les erreurs du tout début, pourtant totalement secondaires} », déplorait déjà à l'automne Jean-François Copé, le patron de l'UMP.
Le parallèle avec Valéry Giscard d'Estaing est frappant : tous deux ont eu à affronter une crise (pétrolière, financière) ; tous deux ont été élus parce qu'ils sont apparus comme des opposants à leur propre camp ; tous deux sont apparus jeunes et énergiques au moment de leur élection ; tous deux ont tenté l' « ouverture » politique (JJSS, Giroud, Kouchner) ; tous deux ont traîné le boulet de comportements personnels critiqués, peu importe que le reproche ne soit pas fondé (Diamants, Fouquet's). Tous deux ont aussi effectué des réformes plus importantes que cela n'a été perçu au départ.
4. Des embardées difficiles à suivre
Le président voulait être le champion du « story-telling » et du « carpet-bombing » (deux expressions utilisées dans son entourage) pour signifier la volonté de saturer le terrain politique et médiatique avec des annonces. Cela a été vrai pendant cinq ans, et encore plus vrai dans la campagne, pour des raisons politiques (voir plus haut).
Une partie de son entourage militait pourtant pour une campagne différente, sur le registre : « pendant cinq ans, je vous ai protégé et j'ai préparé l'avenir ». Et de citer : la réforme des universités, le Grand emprunt, le Grand Paris, le Grenelle de l'environnement malgré tout. Réponse du candidat : « On ne gagne pas sur un bilan et les Français qui votent Front national veulent un autre discours ».
Il a du coup choisi une ligne immigration / anti-Europe / non à la rigueur / rejet des corps intermédiaires, contraire au moins sur les trois derniers points à son discours antérieur et son action. Et moins présidentielle que l'image qu'il avait voulu forger (Géorgie, G20, Libye...) alors même que la stature d'homme d'Etat de lui était reconnue, y compris dans les tout derniers sondages.
N'a-t-il pas fait, enfin, une erreur d'analyse sur les ressorts du vote FN ? Le score élevé de Marine Le Pen dans les milieux ruraux ne signifie pas nécessairement un rejet de l'immigration mais plutôt un sentiment d'abandon.
5. Un nouveau mandat, pour quoi faire ?
La gauche, et notamment François Hollande pendant le débat télévisé de l'entre-deux tours, a réussi à installer Nicolas Sarkozy dans le corner du bilan (un débat télévisé que les proches du président sortant reconnaissent ne pas avoir préparé avec leur candidat). La clef de son deuxième mandat aurait été, à l'entendre, la compétitivité de l'économie française et la réforme de l'Etat providence pour répondre à l'exaspération d'une partie des Français sur l'assistanat. Mais il n'a pas trouvé les mots clefs à retenir (« la fracture sociale » de 1995, la « valeur travail » de 2007).
Sur l'Europe, c'est encore plus frappant. Il y a consacré une part exceptionnelle de son temps (présidence de 2008, crise grecque...) mais il n'a jamais développé la vision générale qu'il avait de son avenir (sinon, la chaise-vide sur Schengen), préférant peser en coulisses sur Angela Merkel plutôt que d'affirmer ses positions. Résultat : François Hollande a occupé seul l'espace du « non à l'austérité, oui à la croissance » en Europe quand la situation espagnole a modifié les esprits.
6. Un virage mal négocié
A l'été 2009, deux de ses proches, Xavier Musca (conseiller économique puis secrétaire général de l'Elysée) et Raymond Soubie (conseiller social jusqu'en 2010) lui ont conseillé de changer de cap. La crise justifiait, selon eux, une inversion des priorités en axant toute la politique sur le redressement assumé de la France. Des réformes chocs (35 heures, compétitivité...) qui auraient été contrebalancées par l'abandon également assumé du « paquet fiscal ».
{« Il fallait sortir du contre-pied intenable qui nous faisait vendre la rigueur aux marchés et la relance à l'opinion »}, soupire un ex-conseiller de Christine Lagarde à Bercy.
Le refus de ce tournant n'a satisfait ni les partisans de la rigueur, ni les syndicats, qui n'ont eu de cesse de dénoncer une contradiction entre les efforts demandés sur la réforme des retraites et des « cadeaux aux riches ».
Nicolas Sarkozy a par ailleurs surestimé le réformisme et la volonté de la CGT d'entrer dans des donnant-donnant. {« La génération aux vraies commandes du syndicat de Bernard Thibault, ce sont encore des anciens du Parti communiste »}, décrypte un expert social.
7. La mauvaise foi du camp d'en face
Tout au long du quinquennat, la gauche a réussi plusieurs vrais hold-up sur le plan politique : en assimilant dès l'été 2007 le plan de relance TEPA au seul bouclier fiscal qui ne représentait que quelques centaines de millions d'euros sur une douzaine de milliards ; en imposant dans le débat public l'indicateur le plus large pour l'évolution du chômage (le fameux million supplémentaire) ; en bloquant au Conseil constitutionnel la taxe carbone tout en réussissant à faire croire que le pouvoir avait reculé sur l'environnement ; en s'indignant pendant la crise de la modestie du plan de soutien à l'économie pour fustiger deux ans plus tard l'augmentation des déficits et de la dette ; en refusant de soutenir les plans européens et d'aide à la Grèce -cas unique en Europe ; en évoquant de façon répétée « l'Etat Sarkozy » sans saluer les nominations de personnalités de gauche à des postes sensibles ou en refusant de voir que Bouygues et Vivendi, pour ne citer qu'eux, paient cher l'arrivée de Free.
L'opposition a fustigé des réformes qu'elle gardera pour l'essentiel (service minimum dans les transports, universités, hausse du seuil d'entrée dans l'ISF, service public de l'emploi, burqa etc.). Présenté comme un communicant hors pair, le président sortant s'est la plupart du temps pris les pieds dans le tapis.
8. La bonne campagne de François Hollande
Le candidat socialiste ne s'est trompé ni sur l'airbag de sa campagne, ni sur son plan de route, ni sur son agenda. Son airbag ? Le souvenir de 2002 a rassemblé très vite la gauche et il n'y a jamais eu aucun doute sur les consignes de vote au second tour. Son plan de route ? Il a beaucoup misé sur l'anti-sarkozysme, très réel, et ne s'est pas installé dans le « duel » dont rêvait un Nicolas Sarkozy qui a manifestement sous-estimé son adversaire.
Du coup, il n'a pas eu à donner énormément de gages à la gauche de la gauche. François Hollande a inscrit son projet dans un sérieux affiché sur les finances publiques (il est tenu par un retour à l'équilibre en 2017) même si les moyens pour y parvenir restent largement imprécis hormis les hausses d'impôt.
Ensuite, la proposition d'un taux à 75% sur la part des revenus supérieure au million d'euros apparaît comme un coup de génie politique (économiquement, c'est autre chose...) dans la mesure où elle lui a permis de contrer l'image de mollesse qui lui était opposée.
L'agenda ? Les négociations avec les Verts ont eu lieu suffisamment tôt pour qu'elles soient vite oubliées, et les approximations du programme (sur la fiscalité) lui ont permis de rectifier le tir assez vite. François Hollande a enfin convaincu que sa colonne vertébrale idéologique personnelle était sociale-démocrate et il a commencé à « atterrir » ces dernières semaines.
9. Une relation aux médias très compliquée
Tous les journalistes qui suivent la politique depuis longtemps peuvent le dire : rarement un chef de l'Etat n'a suscité autant d'engouement avant son élection et de critiques après. Ont-ils voulu se faire pardonner l'empathie qu'ils avaient longtemps manifestée ?
Les « Une » des magazines se sont longtemps bien vendues dans un cas comme dans l'autre...
On peut tenter également une autre hypothèse : le mandat a coïncidé avec la grande interrogation des médias papier sur leur avenir face à la multiplication des canaux d'information. L'affirmation d'une ligne éditoriale plus engagée, allant jusqu'à l'inadmissible (« L'Humanité » affichant Pétain et Sarkozy cote-à-cote) est apparue à certains comme une solution au déclin du leadership du papier.
Mais ce n'est pas tout. Dans le concret, le pouvoir sortant a pâti de la distance qu'il a instaurée avec les journalistes. Jamais un Premier ministre n'avait eu aussi peu de contacts avec les médias que François Fillon. Nicolas Sarkozy lui-même, pendant la plus grande partie de son mandat, a gardé la même distance. A l'inverse de ce qui se passe dans les autres grandes démocraties, les conférences de presse en France ont été rarissimes.
Sa stratégie médiatique a enfin été étrange pendant la campagne. Un seul exemple : le président sortant a été le seul des cinq grands candidats à ne pas accorder d'interview aux « Echos », alors que le public des chefs d'entreprise attendait ses propos économiques...
10. Un quinquennat, c'est court

Envie de changement, fatigue de la crise, stratégie difficilement lisible du président puis du candidat : la défaite était prévisible. L'étonnement vient du coup du score finalement obtenu par Nicolas Sarkozy. Aux alentours de 47-48 %, il est honorable et est en décalage avec « l'atmosphère » de ces derniers mois. Le président sortant a été battu, il n'a pas été balayé.
Il n'en restera pas moins celui dont le mandat aura été le plus cours depuis le début de la Ve République (hormis celui interrompu par la mort de Georges Pompidou). La logique du quinquennat est que le président réalise deux mandats pour entrer de plain-pied dans l'Histoire (comme aux Etats-Unis). Le passage au quinquennat aura sans doute été -dixième facteur d'échec -fatal à Nicolas Sarkozy : une fin de mandat en 2014 lui aurait-elle été plus favorable ? Toujours est-il que la campagne présidentielle aura été la plus longue de la Ve République (un an) alors que le temps s'est rarement autant accéléré qu'au cours de ces dernières années.
DOMINIQUE SEUX


 
 
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